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samedi 27 juin 2015

Afghanistan 1979 : du communisme au jihad


L'idylle avec l'URSS prend fin en 1978, quand Taraki prend le pouvoir par un coup d'état... 
Il impose brutalement le communisme : réforme agraire, école obligatoire pour les filles (les religieux sont contre), persécution des mollahs… 

En 1979, le soulèvement d'Hérat (la deuxième ville du pays) mène à la résistance depuis les montagnes. 

Fin 1979, la vieille garde du Kremlin décide d'éliminer Hafizullah Amin, dirigeant hors de contrôle qui vient d'assassiner Taraki alors qu'il était son premier ministre.
Brejnev envoie  des commandos à Kaboul (principalement des ressortissants d'Asie Centrale : Ouzbeks…) sous uniformes afghans.
Un régime communiste sous contrôle est mis en place, chargé notamment de faire la paix avec son peuple.

Mais on passe de la guerre civile afghane à la guerre sainte des jihadistes contre l'Occident. 
"God is on your side" dit ce crétin de Brzezinski (conseiller politique US d'origine polonaise) aux Afghans. 

Rome, ville ouverte ?


Des avions italiens ont participé au Blitz allemand en août 1940 sur Londres. Mais ils étaient très peu nombreux et restaient  à peine 10 minutes en vol avant de se faire descendre. Probablement aucune bombe italienne n'a explosé sur le sol anglais.  Les Anglais n'en ont pas moins voulu aux Italiens d'avoir participé à l'opération.

Surtout, la Méditerranée était considérée comme un enjeu stratégique (ravitaillement de l'Empire britannique). 

Par ailleurs les protestants étaient moins sensibles aux tentatives (finalement infructueuses) du pape Pie XII pour faire de Rome une ville ouverte.

Résultat : en juillet 1943, 500 avions anglais déversent 4000 bombes sur Rome. San Lorenzo, quartier populaire et populeux, est particulièrement touché.

mercredi 24 juin 2015

Le Corbusier : très peu pour moi

Théoricien totalitaire sans aucun sens esthétique. 
Fonctionnaliste qui industrialise l'architecture.
L'urbanisme de merde, c'est lui : les cités-dortoirs, les centres commerciaux, la fin des rues animées…

Hygiéniste propre sur soi qui aime l'ordre. 
Se retrouve à Vichy pour chercher du travail… Fait des yeux doux à Mussolini.

Soucieux de sa propre image, provocateur, il avait le sens de la communication. 
Il paraît qu'il fut raillé par ses pairs de son vivant. Comme ils avaient raison…

lundi 1 juin 2015

Mao, le plus grand criminel de masse du XXè siècle

Capitalisme : dictature de la consommation.
Communisme : dictature de la production. 
L'individu est toujours un rouage dans une grande machine. 

Ici élucubrée par un dictateur pervers. 
Aucun autre dirigeant de l'histoire n'est responsable de la mort d'un plus grand nombre de ses concitoyens. Et pourtant il est devenu un mythe.

Tout a commencé avec le chaos provoqué par les seigneurs de guerre du Nord contre l'empire des Mandchous. Communistes et nationalistes s'allient contre les seigneurs de guerre.

En 1921, à Shanghai, dans une école de filles de la concession française, Mao et 12 autres personnes rencontrent deux représentants de l'internationale communiste pour fonder le PC chinois.

A la tête des armées nationalistes, Tchang kaï-Check engage une répression sanglante contre ses alliés communistes. 

Fin des années 20 : Mao se réfugie dans la montagne, où il bénéficie du soutien de la population paysanne… et trouve une nouvelle compagne.

Mais le Japon envahit une partie de la Chine. 
Les atrocités commises par les Japonais à Nankin : 300 000 personnes sauvagement massacrées après le défilé célébrant  la prise de la ville. 

La Longue Marche : la retraite de l'armée rouge en 1934-35. 
500 km plus loin, Tchang kaï-Check les attend. 
Le tiers des effectifs de l'armée rouge est tué. 
Sur les 86 000, moins de 7000 à l'arrivée.

La campagne de Huaihai est le plus grand combat terrestre de l'histoire : elle dure des mois en 1947-48 et se déroulent sur des milliers de km2. Les communistes récupèrent les équipements américains des généraux nationalistes. 
Conquête sans bataille de Pékin, puis, au Sud, de Shanghai. Tchang kaï-Check s'exile.

Mao, est issu de la famille la plus riche d'un petit village  de paysans. 

La bibliothèque de Mao compte plus de 70 000 livres. 
Il aime l'histoire chinoise, la calligraphie et la poésie.

Friand de porc noir.
A des dents noires à cause du tabac. 
Oblige ses deux filles a le rejoindre dans les vagues lors d'un typhon.
Être chef de l'Etat l'ennuyait. 

Il a soin de commencer par se débarrasser des intellectuels, force de résistance face à la folie.

La grande famine provoquée par Mao (dès 1958)
Le "grand bond en avant".
"Celui qui ne travaille pas ne mange pas"
(Principe appliqué de 1958 à 1962).
45 millions de morts ou plus. Pratiquement autant que le nombre de victimes de la seconde guerre mondiale ! 
Et aucun monument officiel en Chine, où c'est toujours un sujet tabou.
Il n'existe aucune photo de cette gigantesque famine.
Le rationnement est resté en vigueur jusqu'après la mort de Mao.
Tout cela pour une histoire de rivalité mimétique de Mao vis-à-vis de Staline. C'est pour régler ses dettes a l'Etat soviétique (livraison d'usines "clé en mains") que Mao affame son peuple. 
Les hommes et les femmes sont dans des dortoirs séparés. Tous les biens sont collectivisés. 
Dans certaines communes, on supprime l'argent. A la place : des "points de travail" pour obtenir de la nourriture. 
Tous les villages se transforment en véritables casernes. 
Mao met les communes en compétition pour "lancer des satellites" = obtenir des records de production, souvent bidons. 
Avec pour conséquence fatale que la part prélevée par l'Etat pour rembourser les dettes à l'URSS constituait la quasi totalité des récoltes.
Les cadres, les responsables des brigades de fabrication,  ont pouvoir de vie ou de mort sur les habitants de la commune.
Exemple : un chef de la cantine collective d'un village juge la poitrine d'une femme (très belle) devenue trop plate : il ne lui donne rien à manger… à moins qu'elle lui amène sa fille. Celle-ci cède au chef pour deux galettes de pain… et se suicide deux jours après.
Les Chinois sortent par millions lors de la campagne contre les moineaux... ou les punaises de lit.
 

La "révolution culturelle" (1966-68)
De la folie pure : les Gardes Rouges sous l'emprise d'un égrégore de dictature idéologique.
"La révolution n'est pas un dîner de gala", phrase culte de Mao ! La destruction est une étape préalable.

Le culte de Mao : une hystérie collective délirante. Si le monde a survécu à ça, les islamistes radicaux, c'est de la bibine. 
Mais chez les Chinois, pas de violence paranoïaque dirigée contre un ennemi extérieur. La destruction de l'ennemi intérieur a été la base du processus de contagion mimétique. Mao impose une pensée unique (cf le Petit Livre rouge) sur les décombres de toutes les idéologies et religions préexistantes (confucianisme, christianisme, capitalisme etc..) : la "révolution culturelle". Mao bénit les révolutionnaires ("Gardes rouges") commettant leurs exactions contre les révolutionnaires de la première heure. "Loyauté" est le vocabulaire de la novlangue pour dire "soumission".

Mao est un crapaud neurasthénique. La neurasthénie se caractérise par "une intense fatigue physique et mentale, des céphalées, une hypersensibilité aux stimuli, de l'anxiété". 
En face : des foules en liesse, hystérisées, débordant d'une énergie artificiellement créée. Egregores ? Cf l'exhortation aux fidèles de l'épître de saint Jude (17-19) : "Mais vous, très chers, rappelez-vous ce qui a été prédit par les apôtres de notre Seigneur Jésus Christ. Ils vous disaient : "A la fin du temps, il y aura des moqueurs, marchant selon leurs convoitises impies." Ce sont eux qui créent des divisions, ces êtres "psychiques" qui n'ont pas d'esprit."

Mao meurt d'un trouble du système nerveux, une maladie grave.

Peut être que finalement Chinois et ceux qu'ils pillent (les noirs africains) se rejoignent-ils sur une donnée culturelle fondamentale : ce sont tous deux des peuples qui cultivent le culte d'une autorité patriarcale. 
En même temps, ce genre de propension, quand elle est partagée, mène plutôt à la friction électrique, aux conflits…

Andy Warhol : Mao utilisée comme une icône. Et les artistes chinois lui ont emboîté le pas. Pop art et propagande.

Aujourd'hui, les réalités de la révolution culturelle sont escamotées en Chine. Les jeunes Chinois, même les étudiants des meilleures écoles et universités, ignorent l'histoire de leur pays.